En mars, je vous proposais une série sur le tour du monde en famille en vélo. Ce mois-ci, j’ai décidé de poser quelques questions à des familles qui ont choisi de faire le tour du monde en camping-car ou en véhicule d’aventure. C’est la famille de « I drive a dream » qui ouvre le bal ! Philippe, Nadja et leurs deux enfants Tom (9 ans) et Léna (10 ans) sont partis de Suisse en 2010 pour un tour du monde et sont revenus 2 ans plus tard – de l’Europe jusqu’à la Nouvelle-Zélande.

1. Comment est venue l’idée de partir en tour du monde pendant 2 ans en famille et comment avez-vous financé ce projet (économies, location de votre maison, etc.) ?

Cela faisait des années que nous avions envie de partir sur du long terme. Nous avons décidé de le faire avant que nos enfants ne soient trop grands et avant que la vie ne nous file entre les doigts. Nous avons vendus nos deux boutiques à Genève et loué notre maison.

2. Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients du voyage en camping-car ?

Beaucoup d’avantages surtout avec des enfants (indépendance, avoir toutes ses affaires avec soi, notamment les affaires d’école, pouvoir cuisiner, laver les légumes, s’arrêter où l’on veut). C’est parfait. Les bémols varient en fonction de la destination ; certains pays sont plus faciles que d’autres, telle l’Inde qui n’est pas la meilleure destination avec ce moyen de transport. Les traversées maritimes sont un inconvénient de taille de par leur prix et prise de tête pour les organiser, mais nous recommencerions, donc…

3. Quel modèle de camping-car avez-vous choisi et pourquoi ?

Un hymer camp 534 4×4 car il était 4×4, mais en fait c’est un peu du foin cette histoire de 4×4, car la garde au sol est trop basse. Cela nous a néanmoins aidé dans quelques situations difficiles. Le choix varie aussi en fonction de ce que nous souhaitons faire (pistes, désert, sable, routes), de nos impondérables (combien de personnes, âges, durée de voyage) ainsi que de nos priorités (avoir de la place, ce qui est très relatif, ne pas devoir baisser le lit sur le coin « salon-salle-à-manger-table-d’école » et donc prendre une mezzanine ou non, etc.). Un camping car normal, mais compact est un bon choix (genre le hymer 534) ou un porteur ivecco habillé en cc, selon les destinations et envies de pistes, sable… Savoir qu’un véhicule de petite taille pourra voyager dans un container alors qu’un camping-car sera en roro ou en open track, ce qui est beaucoup plus cher est aussi un paramètre qui peut peser dans la balance. Le choix varie en fonction de nombreux paramètres, somme toute assez personnels. L’important est de rester raisonnable quand à la taille ; si l’on part en camping-car ce n’est pas pour emmener toute sa maison avec soi !

4. Vous êtes-vous toujours arrêtés dans des campings ? Si non, se sent-on toujours en sécurité en camping sauvage dans des pays que l’on ne connait pas ?

Très peu de campings, dans la plus part des pays il n’y en a pas. La sécurité est primordiale pour nous, nous avons opté pour des lieux vivants, habités contrairement à d’autres voyageurs qui préfèrent s’isoler. C’est souvent une question de bon sens et de feeling.

5. Quels conseils donneriez-vous à une famille désireuse de se lancer dans l’aventure d’un tour du monde en camping car ?

Beaucoup de conseils, donc par écrit ce serait un peu…long ;0) Le meilleur conseil et le seul vraiment valable serait de leur dire de vivre leurs rêves, sans se poser trop de questions ; notre meilleur atout en voyage est notre bon sens et notre humilité face à l’autre, face à la différence. Eviter les endroits géo-politiquement trop instables et leur préférer ceux qui semblent sereins, mais là encore, il s’agit juste de bon sens.

Crédits photo : I drive a dream

Merci à Nadja d’avoir répondu à mes questions et rendez-vous vendredi pour une autre interview d’une famille partie faire le tour du monde en camping car. En attendant, retrouvez les I drive a dream sur leur blog !