Prendre l’avion seul(e) avec 2 enfants

Prendre l’avion seul(e) avec un enfant, cela peut être un peu galère mais dans l’ensemble, on ne s’en sort pas trop mal. Mais quand on voyage seul(e) en avion avec deux enfants, il faut un minimum d’organisation. Surtout si le vol est long (genre les 13h de vol qui séparent Singapour de la France !). Voici mon expérience en la matière.

Voici la scène. Maman Globetrotteuse fait un Singapour-Paris (13h de vol) avec Petit Globetrotteur 1 (3 ans) et Petit Globetrotteur 2 (2 mois) pour aller rendre visite à la famille en France. Et à ce moment-là, je dois bien dire que je compte sur le fait « qu’un bébé ça dort tout le temps« .

Donc bien-sûr, je vous invite à (re)lire les conseils donnés dans les articles : prendre l’avion avec un bébé ou un enfant en bas âge et prendre l’avion seul(e) avec bébé et à les appliquer à votre vol seul(e) contre deux (vol direct, de nuit, etc.).

Quelques conseils en plus pour ce combat voyage bien particulier !

1. Expliquer la situation au plus grand des deux

« Maman/Papa va être tout(e) seul(e) avec toi et Petit Globetrotteur 2 alors il va falloir que tu sois bien sage et que tu écoutes maman/papa, d’accord ? ». En général, l’enfant comprend très bien la situation.

2. Ne prendre que ce que vous pouvez porter

Un sac à dos (munis de roulettes et d’une poignée) avec votre nécessaire pour le vol et un porte-bébé. Rappelez-vous que vous devrez porter les sacs et les enfants seul(e) alors on y va molo. Mettre bébé dans le porte-bébé (j’ai volontairement évité de prendre une poussette car je n’avais pas envie d’avoir ça en plus à plier et à porter ; une poussette m’attendait à l’arrivée), le plus grand dans le panier d’un chariot à bagages de l’aéroport et votre bagage à main sur le chariot. A la porte d’embarquement : bébé dans le porte-bébé, on tient la main du plus grand qui marche et il reste une main pour tirer le bagage à main (d’où l’intérêt de ne pas avoir 3 sacs).

Si vous devez prendre une poussette, prenez une poussette canne aussi légère que possible et pratique à plier (il y a des chances qu’on vous demande de la mettre sur le tapis pour la passer au scan…). (Re)lire Bien choisir sa poussette pour voyager.

3. Bien choisir sa compagnie aérienne

Parfois, on n’a pas le choix. Mais si on l’a, on choisit judicieusement. Si vous choisissez Air France Aeroflot, qui ne sert en général qu’un verre d’eau sur un vol de 13h (j’exagère à peine, j’ai testé !), vous ne mettez pas toutes les chances de votre côté pour vous faire aider par les gentilles hôtesses.

 J’ai assuré et pris Singapore Airlines. Le personnel de bord est en général aux petits soins avec les parents voyageant seuls avec deux enfants (ou plus). On vous demandera gentiment si vous voulez qu’elles surveillent vos enfants le temps que vous alliez aux toilettes avant qu’elles servent le repas. Elles vous demanderont régulièrement si vous avez besoin de quelque chose et vous aiderons à donner le petit-déjeuner au plus grand pendant que vous nourrissez le plus petit ou prenez votre petit-déj.

A l’arrivée, le personnel au sol de Paris Charles de Gaulle avait été prévenu qu’une maman voyageait seule avec deux petits globetrotteurs (sans que je n’ai rien à faire / demander). Une jeune femme de CDG m’a retrouvé directement à la sortie de l’appareil, m’a aidé à porter mon sac (pendant que je portais mes deux petits globetrotteurs un peu fatigués), m’a fait passé l’immigration en express (comptoir spécial et ça à Paris CDG, ça n’a pas de prix !), m’a ensuite accompagné pour récupérer mes valises et les charger sur un chariot à bagages avant de sortir remettre le chariot à la personne qui était venue me chercher ! Service aux petits oignons. Donc pas de panique les parents solo en avion !

4. Voyager un mardi !

Ou lundi, ou mercredi : éviter les jours de pointe si possible. La raison ? Que l’avion ne soit pas plein et que vous puissiez négocier un siège supplémentaire pour votre plus grand. J’ai voyagé un mardi soir : petit globetrotteur 1 avait deux sièges pour dormir confortablement (sans être sur moi : je n’avais ainsi pas à le réveiller pour me lever, nourrir bébé). Petit globetrotteur 2 était bien installé dans le bassinet.

5. Demander une étiquette « priorité » pour vos bagages

Lors de l’enregistrement, que ce soit avec un enfant en bas âge ou avec deux (ou plus), demander à l’hôtesse de vous mettre cette jolie petite étiquette orange sur vos bagages : « Priority ». Cela limitera votre temps d’attente à l’arrivée alors que vos enfants seront fatigués (et vous aussi). Vos bagages sortiront dans les premiers. Service normalement réservé aux voyageurs fréquents et aux voyageurs classes affaire et première, cela ne coûte absolument rien à la compagnie de vous en faire profiter. Le tout, c’est de ne pas oublier de demander car l’hôtesse n’y pensera pas forcément.

6. En cas de turbulence, opération « yeux de teckel »

Je m’explique. A peine bébé posé dans le bassinet et bien endormi, en général, paf, zone de turbulences. L’hôtesse aussi gentille qu’elle soit, te demande de reprendre ton bébé sur toi. Exécution. Il se réveille un peu et tu t’actives pour qu’il ne se mette pas à hurler et réveil son frère par la même occasion. La zone de turbulences passe, Petit globetrotteur retourne dans le bassinet. Rebelotte. L’hôtesse revient. Et là (si les turbulences ne sont pas des grandes secousses hein), on prend son air de teckel le plus triste du monde / ou de parent qui n’en peut plus et on dit : « S’il-vous-plaît, les deux viennent juste de s’endormir… Promis, je le prends si ça bouge beaucoup. » Ce qu’il s’est passé pour moi ? Elle m’a répondu : « OK, je vais vérifier avec la chef de cabine ». Ensuite, j’ai fait semblant de dormir. Elle n’a pas osé me « réveiller ». Bon une heure plus tard, Petit Globetrotteur 2 voulait à nouveau manger mais ça m’a laissé un peu de répis.

7. Bien préparer sa zone

Encore plus qu’avec un enfant, il faut bien mettre à portée de main les affaires dont on aura besoin pendant le vol. Pas facile de se lever en cours de vol pour attraper des trucs dans le coffre à bagage une fois bébé sur les genoux ou le plus grand endormi sur soi. Et comme il faut être super rapide si bébé a faim pour qu’il ne réveille pas tout l’avion (et son frère surtout !), mieux vaut avoir le lait et les dosettes (plus facile si on allaite) à portée.

Voilà, je pense que vous êtes paré(e) ! Vous pouvez aussi regarder la sélection de jouets de voyage pour les moins de 5 ans et de jeux de voyage pour les 5 à 8 ans. Et relax, comme m’a dit une copine : « De toutes façons, une fois dans l’avion avec les enfants, on ne sait pas comment, mais tu vas arriver à destination !« .

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